Skier en montagne requiert non seulement une bonne expérience et de la technique, mais également un excellent niveau de ski et de la polyvalence. Les terrains étant très variables (pente raide, large pente, …) et les couches de neige rencontrées en freeride étant différentes (neige lourde, trafollée, poudreuse, …), l’aspect sécurité ne doit surtout pas être négligé.
En effet, la pratique du ski en hors-piste est une activité à haut risque et la montagne réserve des aspects tragiques. Des équipements, tels qu’une protection dorsale et un casque, sont donc fortement conseillés voire indispensables mais ne sont pas suffisants en cas d’avalanche !
Voici, selon notre partenaire Ekosport, le triptyque indissociable en terme d’équipement de sécurité avalanche : DVA, pelle, sonde ! A ce triptyque, s’ajoute un nouvel équipement qui tend à devenir lui aussi indispensable : le sac airbag !
Les équipements de sécurité indispensables pour le hors-piste
Le DVA
Grâce à sa rapidité d’exécution en cas d’avalanche, le DVA, détecteur de victimes d’avalanche, s’est avéré être un appareil de sécurité très efficace. Les secouristes arrivant très souvent après plusieurs minutes sur les lieux d’une avalanche, les skieurs sont dans l’obligation de se porter mutuellement secours.
Le principe de fonctionnement du DVA est simple : c’est un émetteur-récepteur qui diffuse des signaux sur une fréquence de 457 kHz et qui communique avec les DVA des skieurs situés aux alentours. Un DVA en mode « recherche » repère facilement le signal d’un DVA en mode « émission ».
Pendant une sortie en hors-piste ou en freeride, il est donc recommandé de positionner son DVA en mode « émetteur » ; si une avalanche survient, l’appareil doit rapidement être mis en mode « récepteur ».
S’entrainer régulièrement à l’utilisation des DVA s’avère vraiment important, car on perd rapidement en efficacité pour retrouver une victime ensevelit. Chaque minute en plus passée sous la neige, réduit les chances de retrouver une personne vivante.
La sonde
Elle permet de localiser précisément la zone à laquelle se trouve la victime. Bien que la sonde soit indispensable, il n’est pas nécessaire d’investir dans un équipement coûteux.
Les paramètres à prendre en considération sont une longueur suffisante (environ 250 cm), le poids pour le freerider expérimenté qui veut dévaler les pentes en étant léger (le carbone est le matériau le plus léger) et un système de tension performant (les câbles sont à privilégier aux cordelettes).
La pelle
La pelle permet de creuser et rapidement dégager la victime. Il en existe en aluminium recyclé, en plastique et en carbone où le poids de la pelle peut être déterminant. A noter que celles assurant une bonne prise en main optimale et disposant d’un long manche sont relativement efficaces.
Les éléments à prendre en considération pour bien choisir sa pelle sont :
- le manche : il peut être ovoïde ou ovale (et donc plus solide, facile à verrouiller et à déployer), ou télescopique (ce qui permet d’avoir une pelle disposant d’un grand bras de levier et d’être ainsi plus efficace).
- le poids : la légèreté est surtout prise en compte pour ceux qui veulent skier léger.
- les godets : ceux avec un bord supérieur horizontal et un renforcement au niveau de la jonction avec le manche permettent d’enfoncer plus facilement la pelle au pied. Il existe aussi différentes tailles de godets, plus celui-ci est gros et plus on gagnera en vitesse pour sortir la victime.
Le sac Airbag
De plus en plus utilisé et commercialisé, le sac airbag est à la fois un équipement de sécurité supplémentaire et complémentaire au pack sécurité avalanche : DVA, pelle et sonde. Il s’agit de deux gros coussins (voire un seul selon les modèles comme par exemple avec le sac d’Ortovox ci-dessous : Free Rider 2.0) pliés dans un sac à dos.
En limitant les risques d’ensevelissement du skieur en cas d’avalanche, il augmente considérablement les chances de survie de ce dernier. Les résultats d’une étude réalisée dans le centre de recherche de Davos sont formels : s’il a été démontré qu’un skieur enseveli a 50% de chances de survivre, cette probabilité passe à 97% lorsque le skieur est partiellement ou non enseveli.
En cas d’avalanche, le skieur va donc tout simplement tirer sur la poignée ; ainsi, les sacs se rempliront d’air, ce qui permettra au skieur de « flotter » à la surface.
Quelques règles d’or de sécurité avant de partir en hors-piste
- Ne jamais partir seul : le freeride étant un sport d’équipe, il est recommandé de toujours être accompagné. Ceux qui ne connaissent pas bien la montagne doivent se faire encadrer lors de leurs premières sorties par des professionnels aguerris (moniteurs ou guides).
- Ne jamais mettre le DVA au fond du sac : cet appareil de sécurité doit toujours être porté sur soi. Par ailleurs, il est recommandé de vérifier le niveau des piles ; si celui-ci est inférieur à 70 ou 80%, la sortie doit être annulée ou reportée.
- Ne pas oublier le DVA, la sonde et la pelle : le triptyque doit être un réflexe.
- Informer : Indiquer son parcours au poste de secours et l’heure approximative de retour et aux proches.
- Bien se renseigner sur les conditions météorologiques, le lieu de la sortie et les risques d’avalanche de la station (1 à 5) avant de sortir ; en cas de pluie ou de chutes de neige imprévues, faire demi-tour.
- Vérifier son matériel : la pratique étant loin des sentiers battus, il est important de partir avec un matériel fiable, bien réglé et contrôlé pour éviter les mauvaises surprises.
Bien qu’ils soient indispensables et assurent de meilleures chances de survie en cas d’accident, les équipements de sécurité pour le ski hors-piste n’en sont pas moins une garantie infaillible. Leur utilisation nécessite non seulement plusieurs entrainements préalables, mais aussi des tests avant la sortie.
Pour que la montagne demeure un terrain de jeu fantastique, il est donc recommandé de respecter scrupuleusement toutes les mesures de sécurité.
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